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Équipe de négociation SUDCAM : Katty SAHUC, Karine SAUSSEREAU, Jean-Yves SALVAT, Geoffrey VIZOT.
FNCA : ODJ de la séance :
– Incivilités en présence de FO.
Sans FO :
– Annexe 2 la suite
– Ouverture sur les salaires 2024
SUDCAM : Déclaration
Déclaration de SUDCAM
Par la voix de son Directeur Général, Monsieur Daniel Baal, le Crédit Mutuel a annoncé le 17 Novembre dernier le versement d’une prime de partage de la valeur de 3000€, qui sera versée au mois de Décembre. Cette décision est couplée à une augmentation générale de 2,2%, avec un plancher de 1000€ annuel et un abondement sur épargne salariale de 1050€. Quelques semaines auparavant, le groupe Crédit Agricole avait de son côté annoncé des résultats en forte hausse, +21%, s’établissant ainsi à 2 384 millions d’euros. Ses excellents chiffres, se conjuguent au fait que les Caisses Régionales ont accumulé au cours des 6 dernières années 23,1 Milliards d’euros de bénéfices auxquels il faut ajouter 1,7 Milliards d’euros de FRBG. Dans ces conditions, SUDCAM interpelle aujourd’hui la FNCA, sur la nécessité d’envoyer rapidement un signal fort de reconnaissance aux salariés, d’autant que les tensions sur le marché de l’emploi pèsent sur les effectifs des entreprises de la branche. Pour notre syndicat, il sera toujours préférable de privilégier les augmentations générales de salaires à une prime, mais si la FNCA n’accorde pas de PPV va-t-elle garantir pour autant une hausse significative en Janvier ? Permettez-nous d’en douter… La Délégation Fédérale a-t-elle bien pris conscience du mécontentement qui grandit chez nos collègues et de l’importance d’y apporter une réponse suffisante pour maintenir leur pouvoir d’achat ? Pourquoi ne pas convenir, dés aujourd’hui, de pérenniser les primes PPV (ou PEPA) versées au cours des dernières années par une augmentation égalitaire ? |
SNECA : Nous ferons notre déclaration lors de la partie salaire.
CFDT : Déclaration
Déclaration de CFDT Lors de la réunion de négociations nationales du mois d’octobre, la CFDT vous avait interpelé sur la demande du versement d’une PPV, d’une prime de partage de la valeur pour l’ensemble des salariés. Une demande légitime car elle tenait compte des hypothèses présentées courant de l’année sur une baisse estimée de 15 à 30% des PNB des caisses régionales et donc un impact important sur les enveloppes d’intéressement. Cette demande n’a pas trouvé réponse même aujourd’hui après des demandes similaires en local. Une telle posture créée de la frustration et de l’incompréhension auprès des salariés. Celle-ci s’est encore plus accentuée après l’obtention d’une PPV pour les salariés de CAsa et l’annonce de mesures salariales et de prime de la part de l’un de nos concurrents. Et c’est tout naturellement que la question de la véritable valeur des salariés aux yeux de leurs dirigeants des entreprises de la branche Crédit Agricole s’est posée. Que valons La question du pouvoir d’achat est devenue dans un contexte inflationniste, certes moins pressant mais présent, une question centrale pour les salariés du Crédit Agricole. Nous parlons sans cesse d’attractivité, de fidélisation au fil des échanges au niveau de la branche. Il y a lieu maintenant de marquer le pas et de montrer que le Crédit Agricole La CFDT est attachée à la négociation d’une augmentation salariale collective apportant une revalorisation pérenne et sociale. Cependant elle ne peut occulter le besoin immédiat des salariés de répondre au maintien de leur pouvoir d’achat. C’est pourquoi la CFDT réitère sa demande de PPV pour 2023, en complément de celle déjà versée début d’année et totalement décorrélée de la négociation salariale qui s’ouvre aujourd’hui. |
FNCA : Nous aborderons ce sujet lors du 3ème point.
FNCA : Présentation du suivi des incivilités.
Note de SUDCAM : si vous désirez recevoir ces chiffres, nous vous proposons de nous contacter sur la partie contact de notre site et nous nous ferons un plaisir de vous renseigner
CFDT : Nous aimerions avoir un verbatim à la place de la catégorie « autre ». Nous aimerions encore affiner cette partie. Concernant les mains courantes et dépôts de plaintes, nous voyons un basculement de l’un à l’autre. Peut être est ce dû à une meilleure sensibilisation.
FNCA : Il est nécessaire d’avoir une catégorie « autre » pour que l’ensemble des incivilités puissent être recensées. Nous constatons une hausse du nombre d’incivilité écrites.
SUDCAM : Nous constatons une hausse importante des mains courantes et des dépôts de plaintes, nous sommes presque au même niveau en 1 semestre en 2023 que sur toute l’année 2022.
FO : D’accord avec SUDCAM, en plus nous arrivons vers les fêtes de fin d’année qui sont propices aux incivilités.
SNECA : Nous aurions pu avoir des statistiques par région car certaines ont plus de difficultés que d’autres.
FNCA : Nous ne faisons pas de zonage géographique. Cependant dans les Caisses Régionales, il y a un zonage à l’intérieur d’un territoire.
SNECA : Avons nous une référence interbancaire sur le sujet ?
FNCA : Non, cela n’existe pas, mais lors de nos échanges avec nos concurrents, ils constatent le même phénomène.
Les Caisses Régionales ont pris des initiatives et augmentent les formations sur le sujet des incivilités.
Augmentation de la veille sur les réseaux sociaux.
SNECA : Comment fait on pour restaurer l’ e-reputation d’un collaborateur ?
FNCA : C’est l’entreprise qui intervient sur les réseaux sociaux pour contre balancer les remarques.
CFDT : Nous sommes satisfaits que certaines CR fassent quelque chose pour restaurer l’ e-reputation. Ce serait bien qu’il y ait un outil national dans ce domaine.
FNCA : Il y a beaucoup de boucles sur les réseaux et cela peut être compliqué.
CFDT : Nous aimerions qu’il y ait vraiment un format présentiel.
FNCA : Nous allons passer aux statistiques sur les vols à main armée
Note : Même chose que pour les incivilités…nous vous proposons de nous contacter sur la partie contact de notre site et nous nous ferons un plaisir de vous renseigner
SNECA : Il semblerait qu’il y ait plus d’attaques sur les distributeurs. Avez vous cette information ?
CFDT : Nous aimerions avoir plus d’information sur ce qui s’est passé à la Réunion.
FNCA : l’agence a été sous scellé pendant 15 jours. L’équipe a été déployée ailleurs.
SUDCAM : Selon nos collègues de la Réunion, sur ce sujet cela a été assez bien géré. Cela n’enlève pas tous les problèmes qu’il y a dans le dialogue social de cette CR.
Départ de FO
FNCA :
Nous avions fait des propositions dans le cadre de la dernière CPPNI. Rappel de ces propositions. Nous vous avons fait passer un nouvel accord le 21 novembre.
Nouveau préambule
(NB : En gris les modifications par rapport à l’accord précédent.)
Depuis sa première mise en place par l’accord de branche relatif à la durée et à l’organisation du temps de travail du 13 janvier 2000, l’Annexe 2 fait partie du contrat social de la branche du Crédit Agricole et constitue un accord structurant pour l’ensemble des entreprises de la branche. Cet accord a été régulièrement aménagé depuis, et en dernier lieu par accord du 29 juin 2018.
Avec ce nouvel accord, les parties signataires réaffirment que l’Annexe 2 constitue un cadre de référence pour les entreprises de la branche, dont la souplesse leur permet d’adapter l’organisation du travail à leur propre contexte, autour du triptyque de la performance durable du Crédit Agricole inhérente à son modèle mutualiste : satisfaction des clients, amélioration continue des conditions de travail des salariés, amélioration de la performance de l’entreprise ainsi que de son IRC client et sociétaire.
Dans le contexte d’une transformation numérique et d’une crise sanitaire sans précédent en 2020-2021, les entreprises de la branche ont de surcroît connu une accélération inédite des transformations, notamment au niveau de l’organisation du travail à distance et de la relation au travail.
En lien avec les orientations du projet Humain des ambitions à 10 ans visant à développer la responsabilité en proximité et promouvoir l’autonomie, pour gagner en agilité et satisfaction des clients comme des salariés, les entreprises de la branche ont pu diversifier leurs modalités d’organisation du temps de travail. Pour ce faire, elles se sont inscrites dans le cadre offert par l’Annexe 2 s’agissant des métiers éligibles au forfait annuel en jours, mais ont également pu expérimenter de nouvelles formes d’organisation autour de la flexibilité horaire et du travail à distance, venues alimenter les échanges et travaux dans le cadre de la renégociation de ce texte.
Afin de tenir compte de ces évolutions, les parties signataires ont donc souhaité apporter les modifications suivantes à l’accord de branche :
– Réaffirmer l’ouverture du forfait annuel en jours à l’ensemble de salariés du niveau G et des salariés du niveau F qui disposent d’une autonomie dans l’organisation de leur emploi du temps et qui sont amenés à se déplacer sur le territoire ;
– Renforcer les garanties liées au suivi de la charge de travail des salariés en forfait annuel en jours ;
– Proposer un cadre d’orientations et de méthode pour guider les entreprises qui souhaitent mettre en place une organisation du travail flexible ;
– Moderniser le socle de branche en matière de travail à distance.
CFDT : Dans le cadre du préambule dans le cadre du triptyque qui nous semble clair, il faudrait intégrer l’aspect environnemental.
FNCA : OK pour ajouter cette notion.
Nous avons ajouté une notion sur la partie du forfait jour.
Une OS a demandé que tous les salariés des niveau G à J soient éligibles au forfait jour. Il sera évoqué avec les organisations syndicales représentatives locales pour ceux qui n’assurent pas de responsabilité.
Il sera évoqué avec les organisations syndicales représentatives locales la pertinence de ces dispositions particulières pour les salariés de niveau G n’assurant pas le management d’un point de vente ou ne mettant pas en œuvre des expertises commerciales auprès des clients, notamment lorsqu’ils peuvent exercer une partie de leurs activités à distance et qu’ils ne sont pas amenés, compte-tenu de la liberté d’organisation dans leur travail, à exercer leur travail dans un cadre horaire strict dont le suivi est susceptible d’être assuré de manière automatisée.
Il ne nous parait pas bien de modifier les personnes éligibles.
L’extension du forfait jour aux salariés de niveau F.
Toutes les entreprises de la branche s’engagent à mener une concertation avant l’échéance du présent accord.
Les entreprises de la branche qui n’auraient pas encore mis en œuvre l’extension du forfait, organisent quant à elles une concertation dédiée sur le sujet avant l’échéance du présent accord dans les trois années suivant l’entrée en vigueur du présent accord
2 OS considèrent que les salariés du niveau F n’ont pas l’autonomie suffisante. Elles proposaient de modifier la grille d’analyse, ce que nous avons fait.
Nous avons précisé de la manière suivante
La réunion d’une majorité des critères du faisceau d’indices est indispensable afin de pouvoir déterminer si les salariés du niveau F disposent bien de l’autonomie nécessaire. De plus, l’autonomie nécessaire ne pourra être qualifiée en présence de l’un des critères d’exclusion visés ci-dessus.
Une OS avait demandé à limiter le nombre de temps forts collectifs.
Nous avons ajouté « idéalement 2 à 3 par semaine »
SUDCAM : Cette avant-dernière proposition (sur les critères) va dans le sens de ce que nous avions demandé, cela est positif.
Par contre les 2 à 3 fois par semaine pour les temps forts représente jusqu’à 60 % du temps, c’est trop pour nous.
CFDT : Nous avons plusieurs remarques. Cette annexe doit être le moment de faire un travail de fond pour certains métiers. Nous souhaiterions que nous traitions les métiers au CA et pas uniquement avec annexe 2.
Le faisceau d’indice nous va. Les temps forts, à voir avec le temps.
Concernant les G nous vous avions demandé d’étendre pour tous les G. Nous sommes un peu déçus que vous n’aillez pas pris en compte notre demande.
FNCA : Merci pour ces retours. Nous n’allons pas faire un retour sur chaque remarque mais un global.
Une OS avait demandé que les 2 jours de repos soient précisés consécutifs, nous l’avons intégré.
En ce qui concerne la partie droit à la déconnexion, nous allons intégrer ce que nous avons négocié dans l’accord.
2 OS avaient demandé la réévaluation de la prime de forfait. Nous entendons le principe mais nous trouvons vos demandes excessives.
Nous préférons une approche forfaitaire. Nous avions proposé 1300€. Nous vous proposons 1400€.
SUDCAM :Droit à la déconnexion c’est plus précis, c’est bien de rappeler les périodes minimales de repos, même si c’est la loi c’est bien que cela soit marqué.
Sur la prime on s’est déjà exprimé on ne va pas revenir dessus. Sur la prime on pense que les autonomes doivent être cadres, on ne va pas revenir sur notre position.
CFDT : Concernant le suivi de la charge de travail. Cela ne nous va pas trop. Nous voudrions vous proposer de remplacer « raisonnable » par « acceptable ». Nous allons vous faire une proposition pour la prime à 1800 €.
SNECA : Nous n’aurons pas de long commentaires. Nous sommes encore trop en écart sur la notion d’autonomie et la hiérarchisation de la prime de forfait.
FNCA : En ce qui concerne la flexibilité horaire, nous avons proposé un cadre de méthode dans l’annexe.
Vous avez globalement bien accueilli la proposition. Nous intégrons votre proposition d’ajouter la CSSCT au CSE. Nous sommes encore à l’heure de l’expérimentation en ce sujet, les entreprises vont continuer à expérimenter. Nous avons enlevé la notion de travail « déporté » remplacé par travail « déplacé ».
CFDT : Sur le CET, nous aimerions l’intégration d’un CET sénior qui existe en local. Concernant la flexibilité horaire, nous aimerions ajouter la notion de volontariat voire de choix. Cela fait débat dans notre OS.
SNECA : Sur le volet flexibilité cela mérite d’être ajouté dans l’annexe 2.
Comme nous sommes sur la fin des échanges nous voudrions faire un bilan des demandes acceptées de nos propositions.
Sur l’autonomie, nous n’avons pas été totalement entendu, même si vous avez fait un pas.
Sur le forfait nous voulons une hiérarchisation.
Sur la rémunération, nous souhaitons une réévaluation des PCE de 12 à 17.
Sur le temps de travail, nous souhaitons quelque chose pour l’ensemble des salariés.
Nous voulions parler de la semaine des 4 jours.
Nous avions demandé d’augmenter le CET pour tous.
Nous considérons que nous avons loupé beaucoup d’opportunités. Nous avons beaucoup de demandes, peu ont été entendues.
Nous avons l’impression d’être fanny.
SUDCAM : Nous nous positionnerons après l’interruption de séance.
FNCA : OK sur la sémantique de la CFDT.
FNCA : Nous allons reprendre l’ensemble des points évoqués.
– En ce qui concerne la concertation, nous avons systématisé celle-ci, c’est une belle avancée. Cela doit concerner tout les salariés. Nous allons l’intégrer page 4 de l’accord.
– En page 5 et 6 nous sommes d’accord pour changer l’ordonnancement du paragraphe.
– En ce qui concerne les experts du siège, ils bénéficient des horaires variables, ils ne se déplacent pas souvent, ils ont déjà la souplesse. Tous les experts ne sont pas obligatoirement concernés.
– Sur la page 3 on peut faire une légère modification pour intégrer la notion de distance et d’autonomie pour les G.
« acceptable » nous semble trop floue, nous préférons « équilibrée ».
– Nous proposons 1500 € pour la prime de forfait.
– En ce qui concerne le CET. Nous proposons de spécifier entre parenthèse CET de fin de carrière…
– Sur la notion de volontariat, nous vous suivons plus difficilement, il y a une liberté individuelle dans le cadre d’une organisation collective. Il faut prendre en compte le besoin des salariés, des entreprises et des clients.
FNCA : Nous avons fait un certain nombre d’avancées, par exemple la grille d’analyse, le passage du faisceau d’indice aux exclusions, une évolution sur le CET.
– En ce qui concerne la semaine de 4 jours, cela peut s’expérimenter en local.
– En ce qui concerne le suivi du temps de travail, le texte conventionnel prévoit un outil de déclaration du temps de travail et pas seulement des heures supplémentaires.
– Nous vous proposons un suivi avec les OS signataires de la mise en place du temps de travail.
CFDT : Merci pour ces retours. Vous avez répondu à l’ensemble de nos demandes. Reste juste le sujet de la prime de forfait. Sur la flexibilité horaire cela nous va. Concernant la population des G nous entendons ce que vous dites et nous aurions aimé que ce soit tout le monde qui soit concerné.
Bien pour le CET de fin de carrière. OK pour la grille. OK sur la note méthodologique, tout en donnant tout le poids à la négociation d’entreprise.
Concernant la prime, nous voulons revenir sur le point pour les 12 et au delà, il faut faire quelque chose pour eux. Nous pensons qu’il y a encore quelque chose à faire.
SUDCAM : Nous saluons la possibilité de faire un CET de fin de carrière, pour le reste on vous laisse dans le dialogue avec les collègues.
SNECA : Nous avons vu les efforts mais cela ne va pas nous permettre d’avancer avec vous.
FNCA : C’est notre dernière proposition concernant la prime. Sinon ok pour la note méthodologique.
Nous vous proposons un tour de table pour les intentions de signature.
SNECA : Malgré le fait que nous ne soyons pas signataires, nous rappelons le fait que nous avons fait beaucoup de propositions.
SUDCAM :
Dans les points positifs il y a la flexibilité, la grille plus précise et affirmative, une ouverture très timide du Cet des fins de carrière.
En gardant en tête que nous ne sommes pas favorables à l’extension de forfait, ni à l’augmentation à outrance du CET (on ne veut pas toucher aux 35 heures).
Pour la réduction potentielle du temps de travail nous avons des propositions à vous faire si vous souhaitez les entendre. On rappelle que le 1er mai ne doit pas être inclus dans les AJC.
Nous ne serons pas signataires.
CFDT : Nous serons signataires comme il y a 5 ans. Nous assumons nos choix. Un nouveau mode de travail. Le droit à la déconnexion, la charge de travail, la concertation. Nous serons signataires. Il n’a jamais été question de parler des 35 heures comme cela est déjà acté.
FNCA : Merci de vos retours. Nous allons vous envoyer le projet d’accord d’ici la fin de la semaine.
SUDCAM et CFDT se sont exprimé en début de séance.
SNECA :Déclaration
Déclaration SNECA
Nous allons entamer ce jour le premier volet de la négociation sur les salaires. Comme c’est désormais le cas depuis quelques années, la délégation fédérale va nous proposer un panorama des éléments de contexte social en France et pour la branche, suivi des premiers éléments de l’environnement économique en France, dans le secteur bancaire et dans la branche Crédit Agricole. Le SNECA, à son modeste niveau, souhaite mettre en avant les points suivants : Selon l’INSEE, les prix à la consommation augmentent de 4 % en octobre 2023, après +4,9 % en septembre. Néanmoins, en 2023 et en moyenne annuelle, l‘inflation totale s’établirait malgré tout à 5,8 % selon les dernières projections macroéconomiques de la BDF. A noter qu’entre janvier 2022 et août 2023, les prix de l’alimentaire ont augmenté de +17,9%, d’après le baromètre de l’inflation alimentaire publié par Nielsen/Q. Lors de la dernière CPPNI, deux organisations syndicales ont anticipé la négociation de ce jour en demandant le versement d’une Prime de Partage de la Valeur pour tous les salariés de la Branche. Le SNECA avait indiqué pour sa part qu’il respecterait le calendrier des négociations qui prévoit un premier « round » de négociation en ce mois de novembre. En effet, à compter du ler janvier 2024, la PPV sera imposable pour tous les salariés des entreprises de plus de 50 personnes qui en bénéficieront. Il existe donc une fenêtre pour optimiser le versement de cette prime. D’ailleurs, de nombreux accords ont été signés dans le secteur bancaire. Ainsi, les salariés de la BNP bénéficieront d’une prime de 1000€ versée avant le 31/12/2023. Dans les Banques populaires, elle sera minimum de 500€ selon des modalités propres à chaque Banque populaire. Enfin, les salariés du Crédit Mutuel et du CIC bénéficieront d’une prime de 3000€ versée elle aussi avant le 31/12, soit le Même montant que l’an passé. Les caisses régionales se rapprochent en tout point du Crédit Mutuel, avec une activité de banque de détail opérée dans un cadre mutualiste. La Branche Crédit Agricole emploie 73000 salariés, le Crédit Mutuel environ 70000. Au 30 juin, le résultat cumulé des Caisses régionales, dividende inclus était de 2,3 Mds d’€, celui du Crédit Mutuel de 2Mds. Au 30 juin, les fonds propres cumulés des Caisses régionales étaient de l’ordre de 97Mds d’€ contre 40,5Mds d’€ pour le Crédit Mutuel. Globalement, les Caisses régionales n’ont donc rien à envier au Crédit mutuel, excepté peut-être encore en termes d’IRC, d’IER… et de rémunération. Le SNECA demande donc officiellement le versement d’une prime de 3000€ pour tous les salariés de la Branche Crédit Agricole, comme cela a été décidé au Crédit Mutuel. Comme nous l’avons vu, nos performances financières sont aussi (si ce n’est plus) solides que celle de notre concurrent mutualiste. |
FNCA : Cette ouverture permet de voir ce sur quoi nous allons discuter au mois de janvier.
Il s’agit là de notre calendrier établi depuis 5 ans.
Les échanges du jour vont nous permettre de partager les éléments de contexte en vue de la NAO 2024.
La prochaine étape sera le 11 janvier après midi la présentation des éléments financiers.
La CPPNI sera le moment de la discussion sur l’évolution de la rémunération de branche. Le but étant de pouvoir signer un accord.
Dans un 1er temps nous allons parler des éléments de contexte économique, puis des éléments de contexte social.
La dernière note de conjoncture de l’INSEE dit que le PNB a ralenti +0,1 % contre +0,6 % au trimestre précédent. Baisse des exportations plus forte que celles des importations. La consommation alimentaire repart à la hausse après 8 trimestres de baisse. Les experts de l’INSEE relèvent une baisse des prêts à la consommation et hausse de la consommation.
La hausse des prix de l’énergie prévoit une hausse de la croissance de +0,9 % légèrement en baisse par rapport à la précédente. Le gouvernement table sur 1,4 %. L’emploi serait en légère hausse.
L’emploi a légèrement baissé au dernier trimestre après des hausses les trimestres précédents. Le taux de chômage devrait un peu augmenter.
Une évolution du pouvoir d’achat par une augmentation des salaires réels. + 0,7 pour la banque de France, +1,3 % pour le gouvernement.
Ceci donne une tendance. Les aléas locaux et internationaux sont indécis.
Au niveau de nos entreprises, cela a des conséquences sur le modèle bancaire.
Le contexte inflationniste a perturbé la courbe des taux et nous constatons une baisse des crédits. Cela a pour conséquence d’augmenter l’épargne. Le nombre d’entreprises en défaillance revient au niveau avant Covid du fait de l’aide de l’état qui s’amenuise. Les banques en ligne prennent des parts de marché.
Notre modèle est sous pression. Résultat brut d’exploitation -16% pour les CR.
Nos 3 indicateurs d’inflation :
CACIB, CASA, BDF.
En 2023 le taux était de 5,9 %.
En 2024
CACIB ; 3 %
CASA : 2,9 %
BDF : 2,6 %
Moyenne de 2,8 %
Rappel : la négociation 2023 a été faite avec une inflation plus importante que celle réalisée.
Nous aurons l’occasion de faire un point sur ces indicateurs le 11 janvier.
FNCA : En ce qui concerne le contexte social.
La crise a sanitaire a fait évoluer les manières de travailler. L’endettement a augmenté.
Crises géopolitiques : en 2022 début du conflit Russo-Ukrénien.
La crise climatique et l’actualité récente au moyen orient ont augmenté l’incertitude.
L’année 2023 a connu un haut niveau d’inflation même si celui ci a baissé en fin d’année.
Des mesures ont été prises : bouclier tarifaire, chèque chauffage, chèque énergie…
Le gouvernement a initié des travaux sur le partage de la valeur. Un accord interprofessionnel a été conclu.
Le partage de la valeur doit se négocier au niveau de l’entreprise.
Au niveau de notre branche.
Notre modèle social est une base de notre projet.
La pertinence de se modèle se voit dans le temps. En ce qui concerne l’emploi, la branche a des résultats très importants (+1.8 % par rapport à 2021). En 2023 des mesures en faveur de l’emploi se traduira avec un solde positif de près de 2 %.
L’attractivité de nos entreprises en terme d’emploi est un marqueur de la branche Crédit Agricole. Les banques AFB voient leurs effectifs diminuer, les autres mutualistes stagnent.
Notre modèle social se vérifie en termes de formation. Notre branche sur le développement des compétences de nos salariés (7 % de la masse salariale en formation).
Au rang des derniers constats, notre modèle social est axé sur des mesures nationales et des mesures locales. En 2023 la branche a défini des mesures nationales et locales qui sont au bon niveau.
Rappel : Les NAO n’ont pas pu avoir de signature, une mesure générale de +3,5 % avec un plancher de 1000 €.
Nous portons attention aux 1ers niveaux d’emploi avec des niveaux planchers.
Les PCE 1, 2 et 3 sont passés en PCE 4. Cela a bénéficié à 1500 salariés.
Au delà des mesures de branche, il y a eu des mesures locales : 1,84 % de la masse salariale (pour 1,55 % de minimum).
Nous soulignons le caractère protecteur de nos mesures.
Notre modèle social a préservé le pouvoir d’achat de nos salariés dans un contexte social difficile.
Les salariés investissent leur intéressement à près de 70 %.
Malgré l’inflation les salariés ont continué à épargner.
De plus on peut ajouter des périphériques : 36 entreprises ont décidé d’aide à la mobilité sur les trajets du quotidien.
Hausse des chèques déjeuner dans de nombreuses entreprises. Le gouvernement a prolongé la possibilité de payer ses courses avec les tickets restaurants.
En début 2023 les entreprises ont versé une PPV de 1200 €. Cela a concouru au pouvoir d’achat des salariés.
Nous aurons la comparaison avec l’enquête annuelle sur les rémunérations. Les résultats des IER sont en hausse.
Nous vous donnons la parole maintenant.
CFDT : Merci beaucoup sur ce panorama. Vous dites que l’inflation sur les produits alimentaires baisse, vous dites que l’énergie baisse. Vous parlez de la hausse de défaillance des entreprises. Vous dites que le RBE baisse de 16 %. Nous voudrions connaitre le motif de cette baisse.
Vous n’évoquez pas les PNB des CR. Les prévisions de baisse d’environ 15 % sont plutôt de 5 %. Nous voulons parler également de la « voiture balai ». Nous ne sommes pas d’accord avec votre analyse sur l’intéressement et sur l’attente des 5 ans pour avoir une fiscalité plus intéressante. Derrières les mesures, il y a également des accompagnements fiscaux. Nous avons de l’attractivité avec une hausse du nombre de salarié. Il y a un turn over et un sujet de fidélisation. Il y a le ressenti et la réalité. L’alimentaire pèse.
Il faudra voir vos réponses à nos demandes.
SUDCAM :
On va passer sur le contexte économique. Concernant vos chiffres moyens d’évolution, vous donnez de l’individuel et du général en moyenne. Les gens ont eu moins, en moyenne. Augmentations, embauches…
Les gens qui restent fidèles au CA, leur augmentation est moindre.
Pour 2024, deux choses importantes. :
Sur les dernières années il y a eu des primes. Les collègues les ont eu et c’est rentré dans les enveloppes de rémunération. On va donc attaquer l’année 2024 avec ce montant de prime en moins. Cette partie là doit être réglée avant les NAO, en l’intégrant dans le salaire pour partir sur une base de 0. Concernant l’inflation on voit que cela bouge selon les indices.
Nous sommes dans une baisse de l’inflation actuellement mais pas dans une baisse à proprement parler. Nos concurrents contextuels ont pris des mesures salariales, nous ne voulons pas perdre de pouvoir d’achat. On se compare donc ne soyons pas les derniers à ce niveau.
SNECA :Les éléments que vous nous donnez sont très techniques. Les 3 OS ont des demandes qui sont assez homogènes. Ce sont les demandes de nos collègues. L’aspect technique me gène. Nous représentons des humains, pas des données.
Que pensez vous que nos collègues font de l’inflation ?
Que pensez vous de la lecture que font nos collègues de ce qu’il se fait ailleurs ?
Avec nos résultats, ne pensez vous pas que nous puissions faire un geste pour tous ?
Sinon nous ne trouvons pas le taux CACIB. Nos collègues de CACIB ne le trouvent pas !
Nous voudrions changer le taux CACIB par le taux INSEE
FNCA : La baisse du RBE est majoritairement liée à une baisse du PNB et à la baisse de la marge d’intérêt. On risque d’ailleurs d’avoir une année 2024 encore difficile.
Les parcours de carrière au CA reste très élaborés et cela peut également jouer sur la fidélisation des salariés, il n’y a pas que l’aspect rémunération.
L’augmentation des risques étaient certes attendu mais tout n’était anticipé.
La DFN place également l’humain au centre de ses préoccupations.
Puisqu’on parle concurrence, il faut rappeler que le CA a été le mieux-disant banques. L’ensemble des mesures nationales et locales sont pour la DFN au bon niveau. L’ensemble de ces mesures génère même un excédent en 2023.
Nous vous donnons rendez-vous au mois de Janvier 2024 pour négocier les mesures pérennes.
SNECA: Vous oubliez de répondre à 2 questions
« Comment vont réagir nos collègues si il n’y a pas de PPV » et « qu’est ce qui vous empêche de le faire ? ».
Nous ne comprenons pas sachant qu’on ne cesse de mettre des provisions collectives. On vous pose cette question car les salariés vont nous le demander. C’est difficile d’entendre parler d’excédent.
FNCA : On vous a répondu l’ensemble des mesures permettent de couvrir l’inflation.
Au travers de l’IER on sait ce que pensent les salariés. Les provisions collectives ne sont pas remises en cause pas les contrôles fiscaux. Lorsqu’on parle d’excédent, il s’agit des excédents par rapport à l’inflation.
SNECA: On souhaite revoir le calendrier des négociations, mettre ça sur 2 exercices c’est une catastrophe. Nous aimerions un IER après cette négociation.
CFDT : On vous attend au tournant. L’augmentation pérenne de Janvier doit être de qualité.
SUDCAM : Lorsqu’on reprend vos propos introductifs, on comprend que vous cherchez toutes les bonnes raisons du monde de ne rien faire aujourd’hui.
Pour autant la bonne nouvelle c’est que toutes ces raisons (baisse des MIG, hausses des taux, etc) n’ont pas coulé les entreprises de la branche. C’est donc qu’on pouvait bien le faire.
Sur le calendrier, il y a un an, on se disait on a une prime et on verra au mois de Janvier quelle sera l’augmentation générale.
Cette fois ci c’est pire, pas de prime et on sait toujours pas ce qui va se passer en janvier.
Dans la tête des salariés, il y a des interrogations qui vont peser lourd dans les prochains jours, dans prochaines semaines et cela nous préoccupe grandement !
Ce Direct a été rendu public SANS CORRECTION dès la fin de la séance.
C’est cela la TRANSPARENCE SUDCAM !
Pour toute info sur ce Direct, n’hésitez pas à nous contacter
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