Pression sans modération * (1/4)

* Bienvenue dans un univers où même une cocotte-minute exercerait son droit de retrait…

La fin d’année arrive à peine que déjà, les nouveaux objectifs de l’année prochaine pointent le bout de leur nez. Pas le temps de souffler et tant pis si les batteries ont été complètement vidées par ces challenges et cette course à la surperformance permanente. Derrière tout celà : l’objectif Groupe de devenir numéro 1 dans tous les domaines d’ici 2030. Cette ambition présentée devant tous les DG privilégie le quantitatif au détriment du qualitatif. Une impasse pour les salarié·es et au final, pour l’entreprise.

Dans ce contexte, la flexibilité n’est pas une option. La surperformance est exigée semaine après semaine sous peine de voir un moment de moindre intensité considéré comme une anomalie lors du débriefing hebdomadaire. Ces entretiens, où il peut être facile d’oublier les efforts constants pour se focaliser sur quelques failles, se terminent pour certain·es en gouffres de démotivation.

Pour corriger le tir, ils nous promettent l’arrivée de l’IA, même s’ils ne savent pas vraiment trop de quoi ils parlent… Au lieu de mettre en place des projets qui se transformeront en mouchards pendant les rendez-vous (3 CR sont déjà en phase pilote), pourquoi ne pas investir dans des projets où l’aide à la décision prend son véritable sens. Un jour peut-être, les agences seront libérées de ces tâches de conformité si chronophages. Enfin… avec ce temps libre retrouvé, le réseau risquerait bien encore de se retrouver plongé dans une course effrénée aux sur-objectifs, à la pression constante et à la surperformance permanente…

Ajoutons à cela la montée des incivilités, l’évolution constante du rapport au travail, et des risques accrus de burn-out ou de brown-out. La qualité de vie au travail est parfois mise à rude épreuve. Les signaux d’alerte sont déjà bien présents et sont parfois accentués par des décisions arbitraires. Exemple en Lorraine où 76 collègues ont été notifié·es de la fermeture de leur site. Une réalité brutale qui rappelle la nécessite de défendre nos droits en tant que salarié·es.

En cette fin d’année, il peut être l’occasion de réfléchir à la manière dont nous souhaitons être accompagné·es par les syndicats pour aborder ces changements à venir. Une chose est sûre : les valeurs défendues par SUD CAM constituent indéniablement une composante essentielle pour relever les défis qui nous attendent.

Bonne fin d’année à toutes et tous. Prenons soin de nous.
L’équipe SUD CAM Champagne-Bourgogne

Télécharger au format PDF