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Posté le 04/10/11

National

Certaines personnes ont une vision de "la crise"  sud en a une autre …..





Nouvelle page 1

– ACTION
CASA –
– C
RISES
A
REPETITION
MONDIALISATION
– 

Il est plus que temps
que les peuples se réapproprient la politique !

Nous voici dans une nouvelle crise, dite
crise de la dette. Avant celle-là, il y avait eu la crise des
subprimes,
la crise asiatique, la crise russe, la crise du pétrole, etc.… A la manière
des ouragans,
les médias leurs donnent un nom pour
la personnifier.

Mais comme les ouragans, elles nous
semblent lointaines et on aurait presque l’impression que
l’on
ne peut rien faire, sauf le dos rond, et que personne n’en est responsable.

Comme pour les ouragans, les pouvoirs
publics de toutes nations interviennent avant pour nous
expliquer
tout ce qu’ils ont fait pour en atténuer les effets et après, ils
gesticuleront pour nous
expliquer les enseignements
que ces cataclysmes leurs ont inspirés.

Mais, comme pour les ouragans ils ne
feront rien et comme les gens ordinaires que nous sommes
pleureront
leurs morts et penseront leurs plaies.

Comment en sommes-nous arrivé là ?

Commençons par le commencement : la
société de consommation. Débarqué avec les soldats américains en
1944
sur le vieux continent, ce concept nouveau pour les européens était censé
leur apporter le bonheur.

Bonheur simple : un réfrigérateur pour
conserver les aliments, une voiture pour se déplacer, une
télévision
pour se divertir après la journée de travail.

Bonheur utile, ou du moins fonctionnel,
mais accessible, d’autant que la période qui va suivre sera celle du
plein
emploi, des augmentations de salaire et de l’inflation. Le plein emploi permet
à tous, ou presque
d’avoir droit au travail et
donc à l’existence sociale qu’il procure, les augmentations de salaire
permettent
à tous ou presque de consommer, d’améliorer
leurs conditions de vie, du moins matériellement, l’inflation permet à tous,
particuliers, entreprises, institutions, d’avoir recours au crédit avec la
certitude que
pendant la durée de l’amortissement,
à taux constant, la charge financière se réduira d’elle-même.

En résumé, pendant près de 40 ans, nous
avions un travail, donc de l’argent, donc du pouvoir d’achat, donc
une
capacité à vivre et à acheter donc à rendre les entreprises rentables.

Ces dernières, à leurs tour pouvaient
embaucher, investir, augmenter leurs salariés, se développer. Tout
ceci
était plus ou moins organisé dans une société où les pouvoirs publics se
mêlaient de l’économie
(banque, énergie,
déplacements, etc.…) et intervenaient dans la vie publique pour le bien être
de ses
citoyens (santé, école, travail, etc.…).

La conscience collective plus ou moins
partagée était que l’on devait tous avancer ensemble, les inégalités

existantes, s’accroissant même, mais sans être
insupportables pour les moins bien lotis puisque ces
derniers
n’étaient pas exclus d’un système qui les faisait « progresser » aussi.

Quand les choses changent ?

Et puis badaboum, dans
les années 80-90, la donne change. Choc pétrolier ? Mondialisation ? Crise ?

Le choc pétrolier, vu
de notre côté n’est que le renchérissement du coût d’une matière
première
indispensable.

En économie, ce
phénomène entraîne deux effets notables :

 – à court
terme, l’exclusion de certains acteurs qui ne peuvent plus acquérir le
produit,

 – à moyen long
terme, le développement de solutions alternatives de substitution.

Globalement, il n’en
a rien été.

La Mondialisation, ce
vieux rêve d’une humanité unifiée sans frontière, sans barrière
culturelle, sans
guerre ne peut
être la cause des maux qui font vaciller le vieux monde puisqu’il était,
pour les rêveurs, les
marchands,
les touristes, porteur de bonheur et appelé par tous.

La crise enfin, on l’a
vu, est plus un enrobage marketing d’une situation complexe.

Pourquoi
les choses changent ?

Les pouvoirs publics lutteront, dans tous
les coins du monde contre l’inflation, ce fléau qui rongeait
naguère
nos économies. Ils y arriveront.

Tout phénomène économique a des
avantages et des inconvénients : Si pour un ménage l’inflation érode

les économies, il diminue l’impact du crédit sur le
pouvoir d’achat.

Regardez la part de votre salaire, au
cours d’une vie active, que vous dédiez au remboursement de vos
crédits
et celle que vous dédiez à l’épargne.

Dès lors, cette politique avait un
intérêt limité pour ceux qui vivent de leur travail, mais conséquent pour

ceux qui vivent de leurs rentes. Le pire étant que ce
phénomène s’applique aussi aux entreprises et aux
états.
L’argent peut désormais travailler.

Phénomène concomitant, les entreprises
changent de propriétaires. Leurs envies de développement
passent
par des investissements et ces investissements requièrent de l’argent.

Ca tombe bien, il y a de l’argent
disponible pour peu que le rendement soit intéressant. Tout va pour le
mieux
dans le meilleur des mondes économiques. Sauf peut être pour les salariés.

En effet, si un patron propriétaire de
son entreprise a peu ou prou les mêmes intérêts que le salarié, que
l’entreprise
dure, il privilégiera l’intérêt de ses clients, le patron salarié d’une
entreprise
majoritairement cotée privilégiera l’intérêt
de ses actionnaires, c’est-à-dire un retour sur
investissement
le plus important et le plus rapidement possible. Et comme la technologie permet
d’aller
très vite, l’actionnaire peut arbitrer
en quelques secondes sur les 5 continents en fonction de ces
intérêts
financiers.

Par exemple, pour revenir à notre petit
monde à nous, CASA est massacré en bourse alors que nous avons
des
clients, des fonds propres et des salariés qui travaillent chaque jour.

Nous ne pleurons pas le capitalisme
paternaliste qui au début du XX ème siècle faisait mourir les
mineurs
dans les puits parce que les mesures de
sécurités coûtaient cher. Mais, au moins ce capitalisme avait
quelques
intérêts convergents avec ceux des ouvriers qui travaillaient pour lui.

Le capitalisme financier éloigne le
processus de décision de la réalité économique de l’entreprise par le

seul prisme du profit rapide et maximal, il finit par
être létal à l’économie elle-même, pourvu qu’il
engraisse
ceux qui possèdent l’argent à défaut de morale.

Tout doit désormais être rentable et
rapidement rentable.

On compare tout pour établir des
standards, que l’on ne prend même pas la peine d’expliquer. Cette
rentabilité
aura 3 conséquences :

1. la
course à la rentabilité dans des secteurs d’intérêts publics (santé,
éducation, énergie, etc.…)
jusque là
épargnés par cette notion, ils devaient être performants, utiles, accessibles
à tous,
égalitaires, ils deviendront rentables,
ce qui est incompatible avec les notions précédentes.

2. la
pression sur les charges et donc sur les salaires car ils ont une grande place
dans les « coûts »,
on verra ainsi apparaître
un phénomène nouveau d’entreprise en excellente santé qui licencient une

partie de ses salariés. Ca choquera l’opinion publique
au début, puis les gens s’y habitueront
croyant
que c’est normal. On parlera en langage d’entreprise de masse salariale
maîtrisée, en
français de salariés pauvres.

3. et
enfin la recherche de l’immédiateté du retour sur investissement au
détriment
d’investissement au long cours,
justifiant les phénomènes décrits plus haut et obérant par la
même
la rentabilité future.

Quelle conséquence pour tout ça ?

Les politiques se désengagent de l’économie,
quelle que soit leurs tendances, et cela au moment

l’économie remplace l’idéologie, au moment où elle n’a jamais autant
été prédominante dans le
processus de décision
des états.

Savoir si c’est bien ou mal n’est pas
notre propos, mais en revanche, elle échappe totalement au
processus
démocratique et républicain puisque les décisions qu’elle induit sont
prises par des
gens qui ne sont pas élus et qui
concentrent en leurs mains tous les pouvoirs.

Ainsi est né en quelques décennies, un
pouvoir économique en marge de nos démocraties
occidentales
qui en viennent aujourd’hui, par cette masse informe et sans visage que l’on
appelle
les marchés, à dicter leurs conduites à
des dirigeants élus pour les bénéfices de quelques-uns.

On voit ainsi, un parlement Grec
entériner une politique économique dictée par ses préteurs
alors
que le peuple qui l’a élu défile dans la rue comme un ultime sursaut de
refus démocratique.

Il est plus que temps que les peuples se
réapproprient le vaste espace de la démocratie en
affirmant
haut et fort dans quelle société ils veulent vivre.

Il est plus que temps que ces peuples
refusent le choix binaire qu’on leur impose pour mieux les
asservir
et que l’on pourrait résumer ainsi : un état interventionniste où l’individu
est négligé,
mais où un socle commun minimal est
garanti et un état libéral où l’individu peut tout sans
contrainte,
et par son seul mérite, mais sans filet ni assurance.

Il est plus que temps que les peuples
posent la question du partage des richesses pour vivre tous
décemment
et du temps de travail pour tous vivre mieux ensemble, car loin de s’appauvrir,
même
en temps de « crise », nos pays occidentaux
n’ont jamais été aussi riches.

Il est plus que temps que les peuples
cessent de se laisser aveugler par une société de
compétition
en se souvenant que le seul avantage de l’homme depuis le berceau de l’humanité

c’est sa capacité à fédérer ces divergences pour
enrichir le groupe.

Enfin, il est plus que temps que les
peuples imposent à leurs représentants de diriger les nations
dans
le sens de l’intérêt de ces mêmes peuples et pas dans l’intérêt de
ceux, qui dans un bruyant
silence, impose des
règles pour un petit nombre de courtisans. Le début du XXI siècle en
occident
ressemble à l’ancien régime de la fin du XVIII ième siècle. Il serait bon
qu’il ne
connaisse pas le même sort.

Et le
cours de CASA dans tout ça ?

Objectivement, l’intérêt des salariés
a toujours été en opposition avec celui des actionnaires.

Aujourd’hui plus qu’hier

D’ailleurs, ce que l’on appelle l’actionnariat
salarié est composé en très grande partie de
…retraités
ou des cadres supérieurs ! Evidemment, il est dommageable de voir nos
économies
s’éroder alors qu’elles sont si
dures à constituer. Mais, si elles sont si dures à constituer, ces
économies,
c’est que nos rémunérations sont basses et c’est bien à ce niveau que
doit s’opérer le
partage des fruits de la
croissance d’une entreprise, pas au niveau des dividendes versés aux
actionnaires,
fussent-ils salariés, ou par le mécanisme opaque et irrationnel des «
marchés ».

C’est ce que soutient depuis toujours
SUDCAM  insistant depuis 2001, depuis la cotation de
CASA,
sur le fait que le combat pour l’action n’est pas une lute qui sert l’intérêt
des salariés.

On l’a vu depuis avec la modération
salariale imposée dans notre Caisse, les capitalisations et
recapitalisations
successives de CASA au détriment des investissements sur notre territoire,

les prises de participations et achats à l’étranger
dans des eldorados promis, aujourd’hui foyers
de
pertes pour nous.

En
conclusion ?

Nous ne croyons pas à la crise.
Attention, cela ne veut pas dire que le système ne va pas mal,
mais
ce mot crise aurait tendance à écarter les peuples de leur intérêt premier
en stigmatisant
systématiquement telle ou telle
cause exogène.

Ce qui est en cause, c’est l’avidité
de quelques acteurs bien placés, dans un système bâti au fil
des
ans sur mesure pour ces acteurs, et qui vont peut être finir par faire
écrouler le système
dans lequel ils prospèrent.
A la manière du microbe qui prospère et se développe dans
l’organisme
qu’il peut finir par détruire.

Pourtant des solutions existent :

des ratios prudentiels
(crédit/épargne) réellement contraignant pour les banques,
garantissant
leurs solidités,

la taxation des transactions
financières pour éponger les dettes qu’ont contractées les
états
pour secourir le système,
la recherche de l’utilité
économique en lieu et place de la rentabilité économique,
des
états forts qui investissent pour le futur de leurs peuples,
une
augmentation du pouvoir d’achat de ces mêmes peuples qui garantissent le
progrès
social,

l’abandon de la marchandisation
des besoins de base de l’individu : santé, éducation,
énergie,
transport, logement,
la relance de l’économie
par la consommation, consommation des plus faibles, des plus
démunies,
parce que c’est plus juste, mais aussi parce que c’est plus efficace.

Un collectionneur de Porsche n’en
achètera pas forcément une 10ième voiture si il économise 1 M€
d’impôts
alors que 100 citoyens sans voitures en achèteront sans doute une, plus
modeste, s’il
devait avoir 10 000 € chacun de
pouvoir d’achat supplémentaire.

A partir de celui-là, à bout de souffle,
un autre monde est possible, dans la continuité de l’idéal
de
l’esprit des Lumières, dans cette soif de justice sociale qui a conduit tant
d’hommes, et
finalement si peu au Panthéon.

Si vous
partagez notre analyse,


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