COMMISSION NATIONALE DE NÉGOCIATIONS
Mardi 25 Janvier 2022 |
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Equipe de négociation SUDCAM : Katty, Karine, Denis, Jean Yves.
Réunion en présentiel, toutes les OS et délégation fédérale présentes (pas de distanciel)
Début 10h00
FNCA : xx
Nous arrivons au terme du mois de janvier. Formulation des vœux pour 2022. Vœux pour vous, vos familles, vos proches… Nous espérons qu'au niveau de nos travaux 2022 soit aussi productive que 2021.Notre branche est reconnue pour les 4 prochaines années.
Nous espérons que la crise sanitaire s'éloigne.
Nous sommes heureux de pouvoir faire cette réunion en présentiel tout en respectant les gestes barrières.
Nous avons pu faire des choses ensemble à distance mais il est toujours mieux de le faire en présentiel.
Nous allons évoquer ce contexte sanitaire : nous sommes malheureusement bien rodés dans nos CR. Les entreprises se sont mises en ordre de marche après les annonces gouvernementales. 3 jours de télétravail dans les sites, dans les réseaux environ 1 jour quand cela est possible.
Le service à la clientèle avec ouverture d'agence est assuré tout en préservant la santé des équipes. Le télétravail se fait aisément dans les sites, plus difficilement dans le réseau. Rappel des gestes barrières
FNCA : Nous n'avons pas de gros clusters avérés dans les entreprises.
Nous pensions revenir à la normale mais omicron est passé par là.
En 2021 nous avons été pénalisés à plusieurs moments notamment par du travail en visio plutôt qu'en présence.
Nous avons conclus 8 accords de branche. Le fait que nous ayons travaillé et signé des accords renforce la branche.
note du Webmaster : ces 8 accords sont sur le site SUDCAM
Nom de l'accord | Date de signature | Signé par SUDCAM |
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Accord du 2 décembre 2021 : versement prime PEPA 800 € | 02/12/2021 | OUI | ||
Accord du 14/10/2021 sur la formation en alternance | 14/10/2021 | OUI | ||
Accord du 9 Nov 2021 sur le travail à temps partiel | 9/11/2021 | OUI | ||
Relevé de décisions NICE ( Nouvelle Informatique Communautaire Evolutive ) du 8 juillet 2021 | 08/07/2021 | OUI | ||
Accord du 7 juin 2021 sur l'égalité professionnelle Femmes – Hommes | 07/06/2021 | NON | ||
Accord-Déliberation sur les coûts des contrats d'apprentissage du 22 avril 2021 | 22/04/2021 | OUI | ||
Accord National du 31 mars 2021 sur Incivilités au sein des CR | 31/03/2021 | OUI | ||
Accord sur les conditions de travail du 31 mars 2021 | 31/03/2021 | NON | ||
Grille des salaires 2021 | 01/01/2021 | OUI | ||
Accord du 4 février 2021 sur les salaires au Crédit Agricole | 01/01/2021 | OUI |
Nous avons su travailler ensemble. 9 séances de CPPNI, 5 conférences des permanents, 6 commissions techniques.
Les négociations ont intégrés les attentes des salariés, des entreprises et des clients.
Nous allons partager l'agenda social en février.
En février également nous parlerons des fusions, coopérations…ainsi que la GPEC.
Rappel des dates de CPPNI. 9 séances planifiées.
SNECA : Remercie pour le contexte en présentiel. Ceci est un bon signe pour les négociations
SUDCAM : Déclaration SUDCAM
Déclaration préalable SUDCAM
Lors de la réunion technique du 12 janvier, il nous a été présenté le contexte économique ainsi que les prévisions d’inflation pour 2022.
Nous retenons de cette présentation que les chiffres de l’ensemble du groupe CASA et plus particulièrement ceux des Caisses Régionales seront probablement les plus élevés en termes de résultats depuis la création du Crédit Agricole.
Nous avons entendu vos craintes sur l’évolution du risque, des contraintes réglementaires et sur la hausse des taux d’épargne, nous ne les partageons pas toutes notamment du fait de la repentification des courbes des taux.
Nous avons également constaté l’écart d’inflation entre celle qui était prévue et celle réalisée en 2021 de plus d’1 %.
En novembre dernier nous avons signé un accord concernant une prime de 800 € pour tous les salariés, celles-ci venant en partie compenser la hausse significative et non anticipée de l’inflation en 2021 et également être une forme de reconnaissance du travail des salariés investis dans un cadre sanitaire contraint.
Nous avons également noté que la structure des rémunérations au Crédit Agricole montre un déficit de « salaire de base » par rapport aux autres acteurs du marché et ceux sur la grande majorité des pesées et des régions.
Pour 2022 votre estimation d’inflation est de 2,35 %, réajustée à la hausse par rapport à celle présentée en novembre, ce qui montre une grosse incertitude sur le sujet.
Le SMIC a été revalorise entre 2021 et 2022 de 582 € annuel.
Nous demandons que nos collègues ne subissent pas de perte de pouvoir d’achat sur ces 2 dernières années.
SUDCAM a signé les 2 derniers accords concernant les salaires car ils étaient proches de l’inflation prévue en début d’année et nous restons dans cet état d’esprit.
CFDT : Déclaration CFDT
Souhaitons-nous un dialogue social de qualité, d’écoute et d’ouverture où les salariés de la branche resteront le cœur de nos préoccupations.
En cette ouverture de réunion, nous souhaitons vous faire part de notre volonté d’obtenir pour l’ensemble des salariés, une négociation salariale qui tienne compte d’un contexte économique en pression, d’un taux d'inflation à un niveau élevé, eu vu depuis longtemps, d’un nombre considérable de salariés de la branche CA éligible à la prime gouvernementale de 100€, d’une attente de reconnaissance pour l’engagement présent et sans faille.
Nous entendons le contexte règlementaire particulier qui touche les établissements bancaires, nous entendons la pression du risque mais pour autant nous attendons de la délégation et de la branche de faire au mieux pour l’ensemble des salariés.
FNCA : Nous avons entendu de faire au mieux pour les entreprises et les salariés.
Nous retenons aussi le mot d'incertitude. Nous allons y revenir.
FNCA : Vous l'avez souligné que cela fait 2 ans que nous avons signé des accords et nous en sommes heureux. Nous formulons le voeux que ce soit le cas en 2022.
C'est la 3ème année que nous scindons les négociations en 2 temps. Cela permet de ne pas être sur une seule séance. Cela semble positif de fonctionner comme ça.
Nous sommes dans un contexte différent avec ce rebond atypique d'inflation. Nous aurons le débat sur le fait qu'il soit conjoncturel ou structurel.
Il s'agit de répondre à vos attentes. Cela nous a amené à la négociation de prime PEPA que nous avions qualifiés de mosaïque à l'époque.
Nous n'avons en novembre pas seulement préparé 2022 mais aussi la prise en compte de ce qu'il s'est passé en 2021 concernant l'inflation.
Le 10 janvier vous avez eu des documents préparatoires pour les négociations.
Nous avons présenté le bench mark de comparaison avec le marché par grand 1/4 de la France.
Nous avons présenté l'articulation local / national dans la partie intéressement et augmentation individuelles.
Vous avez eu les prévisions d'inflation pour 2022.
SUDCAM : Est ce que les chiffres prévisionnels ont évolué?
FNCA : Oui les chiffres ont évolué chez CACIB, nous allons vous les présenter après.
FNCA : Nous allons revenir sur les paramètres.
Sur la situation économique, nous restons sur un problème atypique de crise sanitaire, en espérant que ce soit atypique. C'est effectivement un point de vigilance. Le bilan de 2021 est plutôt bon car la reprise économique a été là malgré les problèmes. La reprise des principaux pays de la zone euro ont été nets. Il y a toujours des inquiétudes sanitaires qui ont un peu pesé sur la fin 2021.
La principale difficulté pour plusieurs entreprises et le fait de s'approvisionner (cela a été le cas sur l'immobilier ou l'automobile).
Sur l'année 2021 le PIB devrait augmenter de 6.7 %.
Les prévisions pour 2022 devrait être entre 3,3 et 3,9 % du PIB de la France.
Les résultats attendus des CR sont en augmentation et on peut s'en féliciter. L'année 2021 est atypique dans le bon sens des choses du fait des mesures gouvernementales et des boosters mis en place par la BCE.
Nous ne pouvons pas extrapoler pour 2022. Il y a encore des taux négatifs, qui quand ils ne sont pas compensés pèsent sur les taux.
L'augmentation des taux des livrets réglementés pèsera sur nos entités.
Nous ne connaissons pas encore les incidences de Bâle IV.
Il y a un point d'incertitude sur le risque. Nous vivons sous cloches depuis 2 ans. Nous avons fait des provisions collectives pour l'amenuiser.
Nous pensons qu'un certains nombres d'entreprises pourront être en difficulté.
SUDCAM : Vous dites que les taux sont négatifs, mais ils sont repassés positifs en France, et en Allemagne également. Aux USA le Fed a déjà annoncé des hausses de taux. On devrait suivre cette augmentation. Cela nous permettra de refaire notre métier de base de banquier.
CFDT : Nous vous remercions de votre excellente présentation. Nous devons faire attention au contexte international. Nous avons fait des PGE avec des garanties donc cela amenuise le risque.
FNCA : Nous sommes d'accord avec SUDCAM sur le fait qu'une éventuelle re-pentification des taux nous serait bénéfique. A court terme nous pensons que nos passifs augmentent plus vite en terme de taux que nos actifs. A court terme cela nous semble difficile d'augmenter les taux des crédits du fait de la concurrence.
Il est vrai que le contexte international peut bouger.
Les éventuels défauts sur les PGE peuvent avoir des conséquences sur les autres crédits de nos clients.
Nous nous comparons au marché mais souvent les départs ne vont pas dans le milieu bancaire.
Pour en revenir à la comparaison, la partie de l'intéressement a diminué dans ce qu'elle représente. Une partie des salaires relève de notre partie de la branche, l'autre de la négociation locale. Les accords d'intéressement sont négociés de manière locale.
Peut-être que l'an prochain la partie intéressement augmentera du fait des bons résultats.
Nous nous devons de rester compétitifs sur un marché ouvert.
Le volet de la rémunération est un volet où nous sommes attentifs, nous ne voulons pas être décalés.
Nous avons également le maintien des emplois comparativement à d'autres.
Les classifications sont bien organisées.
Nous ne pouvons pas nous contenter uniquement de la rémunération dans le pacte social du Crédit Agricole.
SNECA : Nous sommes d'accord que la rémunération est un des éléments, le télétravail peut en être un autre.
SUDCAM : Nous allons reprendre quelques éléments, la rémunération n’est pas le seul point mais c’est important ; le salaire de base l’est également. Quand l’intéressement d’une année est X, l’année d’après c’est 1/2 X les salariés ne sont pas contents, rien n’est sûr car cette année on peut augmenter. Nous prônons les augmentations pérennes, d’où le salaire de base.
Les gens sont quand même très attentifs. C’est plus difficile de négocier quand l’inflation est haute. Ce que l’on fera est un message fort qui sera envoyé à tout le monde y compris dans le monde bancaire. On préfère être dans les premiers que dans les derniers.
CFDT : Nous sommes d'accord qu'il n'y a pas que la rémunération. Cependant cet élément est important. Les salariés partent pour 100 ou 200 €, beaucoup pensent que la rémunération prime.
FNCA : il faut aussi regarder la base.
Au Crédit Agricole ce n'est pas une nouveauté de négocier des augmentations générales.
Si on ajoute les augmentations locales, nous arrivons sur des augmentations qui bénéficient à l'ensemble des salariés de la branche. La base est plus que correcte pour les salariés du Crédit Agricole.
SUDCAM : Quand on signe on pense que c’est bien à l’instant T avec les données que nous avons. On regarde ce qui a été fait entre temps quand même. Par exemple l’inflation. Quand on voit que la France est à la traine concernant l'inflation par rapport à nos voisins européens. C’est même étonnant que l’on soit en décalage avec eux. On pense que ça risque de durer sur l’année 2022 et cette année.
FNCA : Nous nous rejoignons sur le fait que nous signons toujours dans un contexte.
Concernant l'inflation, en fin 2021, les 3 indicateurs étaient à un niveau, ils étaient plus élevés en 2022.
Inflation en masse INSEE : 2021 : +1.55 %
C'est une des raisons qui nous a poussé à signer l'accord sur la prime de 800 €. Elle contribue au pouvoir d'achat des salariés.
Les pénuries et les prix des matières premières contribuent à l'inflation prévue.
Les économistes de CASA pensent qu'on est dans une inflation conjoncturelle au 1er semestre et devrait refluer à la fin de l'année.
Nous allons nous rapprocher du panel pour fixer le cap.
Au 21/1
CACIB : +2.62 % contre 2,36 au 10/1
CASA Eco et BDF n'ont pas bougé. La BDF le faisant au trimestre
Si on pondère les 3, cela fait une inflation prévisible de 2,44 %.
Nous nous rejoignons sur le fait que l'inflation est une des composantes mais ce n'est pas la seule. Il y a également un équilibre avec le local. Il faut également les prendre en compte.
SNECA : Déclaration
La négociation de ce jour va se dérouler dans un contexte particulier de pandémie. Cependant, les paramètres de la négociation salariale ne changent pas et portent sur 4 critères :
1. La situation économique
2. La compétitivité des salaires
3. Le bilan des mesures salariales
4. L’inflation
Concernant le premier paramètre, nous avons vu que les prévisions des économistes de CASA étaient plutôt optimistes pour 2022 et 2023.
Après un net rebond de la croissance à +6,7% en 2021, ils prévoient une croissance de 3,9% en 2022 et de 2,5% en 2023. La consommation des ménages serait le principal moteur de cette croissance, ce qui est favorable pour l’activité des Caisses régionales.
Sur les 9 premiers mois de 2021, le PNB des Caisses régionales progresse de 5,7% et le RBE de 8,4%. La contribution des Caisses régionales au résultat net part du Groupe sous-jacent atteint 2,186 milliards d’euros sur les neuf premiers mois de 2021, en forte hausse (+24,2%) par rapport aux neuf premiers mois de 2020. Ces différents soldes intermédiaires de gestion s’entendent « hors dividendes SAS la Boétie ».
Nous avons bien intégré les différents risques et menaces qui pèsent toujours sur les Caisses régionales. Une partie des résultats 2021 est liée à l’optimisation des TLTRO mis à la disposition des Banques. Ce cycle de TLTRO devrait s’achever en 2022 ce qui pourrait impacter le PNB, et donc, le résultat des Caisses régionales.
Le SNECA note qu’une nouvelle fois, les Caisses régionales ont semble-t-il largement usé de l’utilisation du FRBG pour « piloter » leur résultat. Si c'est le cas, il faudra qu’il serve aussi un jour à le piloter dans l’autre sens…
Ces excellents résultats financiers sont le fruit de l’engagement de l’ensemble des salariés de la Branche Crédit agricole, en atteste l’activité commerciale très soutenue.
Dans un contexte sanitaire qui est resté dégradé en 2021, plus de 900 000 conquêtes ont été réalisées pour une augmentation de notre fonds de commerce de 196 000 clients.
De même, l’activité assurances a répondu aux fortes ambitions affichées par le groupe dans ce domaine. Cela se traduit par un taux d’équipement en assurances MRH-Auto-Santé en progression de 1,2 point par rapport à fin septembre 2020, pour s’établir à 42,7% à fin septembre 2021.
En 2021, la mobilisation de tous les salariés de la branche Crédit Agricole a donc permis cette performance remarquable.
Pour la compétitivité des salaires, nous remercions la Direction de nous avoir fourni les éléments que le SNECA demandait depuis maintenant 3 ans, à savoir l’enquête Altédia sur les salaires.
Celle-ci montre un décalage significatif dans la rémunération par rapport à nos concurrents puisque les salariés Crédit Agricole sont régulièrement situés en dessous de la médiane. Chez les non-cadres, le différentiel de rémunération va de -5,8% à -2,8% par rapport à la médiane.
Chez les cadres, l’écart avec le salaire médian va de +5,2% à -15%.
Alors que le Crédit Agricole est la première banque française en termes de parts de marché domestique et de performances, il n’est pas acceptable que la plupart des salaires nous situe en dessous de la médiane de la rémunération du marché.
L’évolution de la structure de rémunération présentée lors de la réunion technique du 12 janvier va dans ce sens, puisqu’aujourd’hui le poids du salaire de base représente 80,9% contre 85,3% dans la moyenne des Banques.
Factuellement, alors que l’accord rétribution globale visait à réduire cet écart, celui-ci se creuse à nouveau. Il faut que nos Dirigeants aient conscience qu’il est important de revaloriser significativement la grille des salaires de notre Branche.
En 2021, le SNECA a demandé à plusieurs reprises le versement d’une prime pour récompenser l’engagement des salariés. Celle-ci a été accordée dans le cadre d’un accord signé par les trois organisations syndicales représentatives de la Branche. Au-delà de la volonté de tenir compte du rebond d’inflation non anticipé dans les prévisions de l’année 2021, ces organisations syndicales ont souligné que cette prime était, comme l’indique l’accord : « un signe important de reconnaissance pour l’ensemble des salariés de la Branche Crédit Agricole, investis en proximité auprès des clients sur les territoires, qui plus est dans un cadre contraint par le contexte sanitaire ».
A l’issue de cette négociation, le rapporteur de la délégation fédérale a assuré que cette prime n’obèrerait pas la négociation sur les salaires 2022.
Concernant le bilan des mesures salariales, chacun peut admettre qu’un rattrapage doit avoir lieu. En effet, si on analyse l’évolution de notre grille salariale, celle-ci a progressé d’un peu plus de 15% depuis 2007 contre près de 22% pour l’inflation sur la même période.
Cet écart s’est encore creusé, puisqu’avec une inflation en masse de 1,56% en 2021, l’augmentation générale de 0,40% de la masse salariale a été insuffisante pour maintenir le pouvoir d’achat des salariés de la Branche.
Lors de la réunion technique du 12 janvier, les prévisions d’inflation de la Banque de France,
de CACIB et de CASA se sont établies respectivement à 2,5, 2,2 et 2,36% soit une moyenne dupanel égale à 2,35%.
Au vu de tous ces paramètres, Le SNECA demandera une augmentation pérenne sur les lignes RCE/RCI/RCC permettant de couvrir l’inflation attendue pour 2022, mais également de rattraper une partie de l’écart enregistrée en 2021.
Les Caisses régionales sont extrêmement solides, elles le prouvent année après année. Elles savent s’adapter et anticiper les obstacles qui peuvent survenir grâce notamment à l’engagement de tous les salariés.
La négociation sur les salaires 2022 doit prendre en compte cet investissement.
Dernier élément, la rémunération, avec le télétravail et la quête de sens au travail, est un levier fondamental pour attirer les jeunes talents. C'est ce que montre de nombreuses enquêtes.
Nous espérons que la délégation patronale saura l’entendre et qu’elle l’intégrera dans les réflexions de ce jour.
Merci pour votre écoute.
CFDT : Nous ne pensons que l'inflation ne va pas baisser au 2ème semestre, donc nous ne pouvons pas l'anticiper. La prime est une reconnaissance de l'engagement des salariés. Nous estimons qu'il manque environ 1% de 2021, il faut le rattraper dans la négociation de ce jour.
FNCA : Avant de rentrer dans le début de notre négociation, nous notons beaucoup de points d'accords.
Nous ne sommes pas tout à fait d'accord avec votre vision du FRBG. Il pourra servir dans certaines CR pour couvrir le risque. C'est un outil anticipé de provision et de risque.
Nous avons des points d'écarts, notamment sur le fait de couvrir l'inflation et de faire un rattrapage. Lorsqu'on arrive à une telle inflation prévisionnelle, il faut tenir compte des augmentations individuelles et de l'intéressement.
Si nous avons dit que la prime ne viendrait pas « obérer » les négociations, nous n'avons pas dit qu'il ne faudrait pas la prendre en compte.
Nous sommes favorables à une mesure pérenne.
Nous vous proposons une augmentation de 0,6 % de la RCE.
Ce sont des niveaux vus chez un certains nombres de nos concurrents.
SNECA : A chaud, il ne faut pas que la prime vienne fagociter la négociation. Nous sommes en dessous de la hausse du SMIC de 0,9 %.
SUDCAM :Comme vous l’avez dit on a regardé nos concurrents. Ceux qui ont signé ça n’avaient jamais fait d’augmentation générale. Nous on regarde ceux vers le haut, pas vers le bas.
On est sur ce qu’on avait signé l’année dernière avec une inflation à 0,45 là. De plus tous les indicateurs de références n’ont pas encore évolué. La tendance est donc sur une évolution à la hausse. Je n’ai pas de mot sur votre proposition.
CFDT : Cette 1ère proposition est totalement irrecevable.
FNCA : Nous voulons savoir s'il y a possibilité de s'entendre. Si vous voulez une augmentation qui couvre l'inflation, cela va être très compliqué. Nous pouvons faire une mesure unilatérale, qui nous mettra au milieu de certains concurrents. Dites nous si cela nécessaire de continuer à discuter.
SNECA : Notre volonté n'est pas d'aller visiter Paris cette après-midi.
Si on compare des critères de marché, nous sommes loin. Nous commençons à avoir des problèmes pour recruter. La rémunération est un outil fondamental sans être le seul. Nous sommes prêts à faire un pas mais la DFN fasse un pas dès maintenant. Nous rappelons que le SMIC a augmenté de 0,9 %.
CFDT : Aborder la négociation à ce niveau là nous choque. Nous sommes là pour négocier.
SUDCAM : On est venu, pas pour aller faire les soldes, on veut être dans la discussion, en étant fier de nous tous. Là ce n’est pas digne, un peu dans la provocation. Comme on l’a tous dit, on est là pour négocier et arriver à quelque chose. Admettons, avec 1,55 et les 0,6, on est en dessous de l’inflation prévisionnelle. Et ce n’est pas ce que l’on a l’habitude de faire. Et ce n’est pas ce que l’on reconnait. Ce n’est pas un message positif pour les collègues, surtout avec les résultats effectués. On pense que vous allez faire mieux.
FNCA : Nous prenons avec intérêt le fait que vous êtes prêts à négocier.
Nous vous demandons une suspension de 15 minutes.
Reprise à 12h03
FNCA : Nous avons entendu plusieurs choses et notamment le fait de rester attractifs. Nous restons attractifs chez les Bac + 2 Bac + 3.
Vous nous avez dit que la rémunération était un des éléments de la négociation.
Nous allons vous faire une proposition qui respecte les salariés et qui peut être unilatérale.
Proposition : 0,8 % sur la RCE.
Nous n'avons pas par le passé beaucoup de pas de 0,2 %.
SNECA : Vous avez été très clairs. Nous allons vous demander une suspension de séance. Nous sommes stupéfaits par cette proposition.
Reprise à 12h27
SNECA au nom de CFDT, SNECA et SUDCAM : nous avons profité de cette suspension pour regarder votre proposition.
0,8 % sur les RCE c'est 0,67 % en masse.
Nous avons entre 30 et 50 % de nos collègues qui ont touché la prime carburant de 100 €.
Notre proposition tient compte de l'inflation mais pas que. Il nous semble que la prime a obéré cette négociation.
Proposition de l'intersyndicale
RCE, RCI, RCC : 2,3 % soit 2,02 % en masse
Plancher de 600 € à mettre en perspective avec l'augmentation du SMIC de 582 €.
FNCA : Soit nous voyons d'un bon côté des choses, c'est que vous voulez négocier.
Soit nous regardons le mauvais côté des choses qui est la hauteur de vos chiffres.
Nous allons voir ce que nous allons pouvoir vous faire comme proposition après une suspension de séance.
Retour à 13h44.
FNCA : Nous sommes dans le doute car vous avez témoigneé de votre volonté sincère de trouver un accord sur les salaires.
Par les chiffres que vous avez annoncé, 2,3 % et 600 € de plancher. Nous ne savons pas comment l'interpréter.
Soit c'est une proposition stratosphérique et nous pouvons avancer ou pas.
Nous allons vous faire une proposition. Nous verrons ensuite si nous pouvons nous retrouver ou pas.
Proposition : 0,9 % des RCE
Etat d'esprit par rapport à cette proposition : nous sommes très à l'aise pour la partager avec les salariés.
CFDT : Merci de cette proposition, nous sommes embêtés, nous voudrions faire une interruption d'1/4 heure.
Reprise à 14h13
CFDT au nom de CFDT, SNECA et SUDCAM : Vous avez terminé en demandant si nous voulions négocier. Notre volonté est toujours là.
Vous avez évoqué 4 éléments : contexte économique, bench mark des salaires, bonne santé des CR et inflation.
Nous pensons qu'il y a un problème de compréhension. Nous n'arrivons pas à comprendre le 0,9 %
Concernant les concurrents, leur grille de salaire est plus élevée que la nôtre, comment pouvons nous les rattraper?
Vous n'avez pas intégré la proposition sur le plancher, pouvez vous nous expliquer ?
FNCA : Pourquoi il n'y a pas de plancher. Pour nous cela se négocie à la fin, nous n'y sommes pas encore à la fin. Nous ne l'avons pas encore écarté.
Nous ne faisons pas exactement le même constat que vous sur le bench mark, il y a des écarts pour partie à cause des intéressements qui sont plus faibles en 2020 versé en 2021.
Nous ne sommes pas décalés par rapport au marché.
Aujourd'hui quelqu'un qui veut trouver un boulot avec mieux pourrait vouloir nous quitter pour aller ailleurs (banque ou ailleurs).
2022 sera une année extraordinaire, mais nous ne savons pas dans quel sens.
La partie d'augmentation d'intéressement sera de l'ordre de 10 à 15 %.
Le dernier point, celui de l'inflation, quand vous parlez que la prime PEPA peut fagociter les négociations, elle représente 1,89 % de la masse salariale.
Nous ajoutons la négociation locale : celle-ci est a minima de 1,55 % mais elle peut être négociée par ailleurs.
SNECA : Votre allusion est Crédit Mutuel, vous avez commencé à 0,6 %.
Dans un journal télévisé de France 2, l'augmentation des salaires prévisible est de 2,5 %. Notre proposition intersyndicale n'est pas décalée. Vous dites que cela laisse la main aux CR. Vous avez changé le paradigme nous semble éloigné de 2,44-0,72 = 1,7 %.
Nous avons passé beaucoup de temps a voir les 4 éléments. Nous nous appuyons sur les prévisions de croissance de 3,7 %.
Concernant les CR, il peut y avoir des incertitudes mais vous nous avez rassuré en nous parlant du FRBG.
Nous 1ère banque en France, nous avons des salaires plus bas que nos concurrents. Il faut une augmentation du salaire de base.
Dans la technique nous voyons les intentions de négociations locales, nous voyons pas cela de manière importante.
Vous parliez de la prime de 800 €, le Crédit Mutuel a donné 2000 € de prime PEPA.
SUDCAM : Depuis ce matin, en parlant soft, on est abasourdi entre la différente entre l’inflation prévisionnelle de 2,44 %, les 0,72 et votre proposition.
L’impression que nous avons est que vous dites à nos 72000 collègues que l’inflation sera à 2,44 % et que vous aurez tous une perte de pouvoir d’achat. Voilà notre proposition. On est abasourdi. Mais quelle est l’intention. Quand on voit les résultats, la comparaison avec les autres du marché, les primes des autres, l’augmentation de l’essence etc, bah oui on va vous faire perdre du pouvoir d’achat, et ce dans un contexte où nos entreprises gagnent de l’argent. Doit on pour gagner de l’argent arrêter d'être augmenté ? L’image c’est une crise de deux ans où vous vous battez et vous allez perdre de l’argent.
CFDT : Merci d'avoir répondu à nos questions. Nous ne sommes pas d'accord avec tout. Nous entendons les différences. Prenez en compte les différences, nous pensons qu'il y a moyen de faire. Nous sommes ouverts et nous voulons négocier.
Interruption de séance, reprise à 14h59
SUDCAM pour SUDCAM, CFDT et SNECA :
Si nous considérons la prime PEPA de 2000 € versée au Crédit Mutuel, la différence correspondrait selon vos calculs (1,89 % pour 800 € de primes) à une augmentation de 2,84 %.
Nous allons faire une pas de 0,3. Cet effort revient aux différents pas que vous avez fait depuis le début de la matinée.
Nous vous proposons une augmentation de 2% sur RCE, RCI, RCC.
FNCA : Tout d'abord merci de nous faire une proposition. Nous avons craint de ne pas avoir de proposition de votre part. Vous cherchez à bonifier la proposition patronale.
Nous allons demander une suspension de séance. Votre proposition nous semble éloignée de ce qu'on vous propose.
Nous avons entendus 2 fois le chiffre de 0,9 %
SNECA : Nous avons pris pour référence l'augmentation du SMIC pour éviter un écrasement des salaires.
FNCA : Notre proposition n'est pas « déconnante » par rapport au 0,9 %
SNECA : Nous rappelons que nos homologues de la branche « banque » demandent une augmentation de 3,2 % des salaires de la branche.
FNCA : Les augmentations affichées par nos concurrents ne s'appliquent pas à tous contrairement à nous. Nous appliquons à toutes les RCE de la branche.
Suspension de séance, retour à 15h25
FNCA : Nous avons senti une crispation de part et d'autres de cette table. Des efforts ont été faits de part et d'autre.
Si nous regardons sur une longue période, depuis 2013, sur 2 années uniquement l'inflation a été compensée entre les augmentations générales et aux augmentations locales.
Nous ne sommes pas d'accord avec vos arguments sur la perte de pouvoir d'achat.
Même si le Crédit Mutuel donne le la, nous avons la BPCE qui a donné 0,8 % et une prime PEPA de 600€.
Nous n'avons pas vocation à être au plus haut partout.
Notre dernière proposition est de 1 % des RCE.
CFDT : Nous avons entendu votre proposition et nous vous demandons une suspension de 10 min
Reprise à15h50
CFDT : Proposition de RCE, RCI, RCC de 1,7 % avec un plancher de 500 €. Sur cette proposition SUDCAM et CFDT OK, SNECA n'a pas mandat.
FNCA : Nous vous demandons une interruption de séance de 15 min.
Reprise à16h10
FNCA : Merci d'être restés et d'avoir fait des propositions constructives. Chacun a eu la volonté de négocier dans l’intérêt des salariés et de l'entreprise.
Soit décision unilatérale : RCE : +1 %
Soit décision avec signature : RCE : +1,2 % avec un plancher de 300 €
SUDCAM : On note votre volonté d’avancer. On note positivement le plancher mais c'est trop loin du mandat que nous avons de nos mandants. Nous ne pouvons pas être signataire de cette proposition
CFDT : Nous vous remercions de l'avancée dans cette proposition. Nous voyons avec intérêt la prise en compte d'un plancher.
S'il y a un plancher supérieur, nous pourrions aller dans votre sens. Il faudrait un plancher de 450 €.
SNECA : Nous n'avions pas mandat à 1,7 %, nous en avons encore moins avec la proposition que vous nous faites.
Suspension de séance, reprise à 16h34
FNCA : Nous avions un dilemme sur l'ultime proposition sur laquelle nous ne revenons pas dessus.
L'ultime proposition:
Sans signature : 1 % de RCE
Avec signature : 1,2 % de RCE avec plancher de 350 €
Nous vous donnons jusqu'à demain soir.
CFDT : Merci pour cette ultime proposition. Nous voyons jusqu'au bout de la négociation. Le plancher est un point favorable pour vous. Retour pour jeudi matin.
FNCA : Ce fut une longue séance. Merci pour la participation des uns et des autres.
Fin de la séance à 16h40
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dès la fin de la séance .