Grèves, Manifestations, Actions le 5
Mars 2013 !
Prenez un jour pour
Dire NON à lANI (Accord National
Interprofessionnel) !
MEDEF (patronat), CFDT, CFTC et CGC ont signé un accord national
interprofessionnel (ANI) de soi-disant
« Sécurisation de lemploi » aux conséquences négatives pour
les salarié-es. LUNSA lapprouve aussi.
Cet accord est en fait la généralisation du chantage à
lemploi pour imposer des baisses de salaires, une hausse de
la durée du temps de travail, plus de flexibilité des horaires de
travail, plus de précarité des contrats de travail.
Le gouvernement sest empressé dafficher son soutien à ces
nouveaux gains pour le patronat, à cette nouvelle régression sociale pour les
salarié-es, mais la partie nest pas terminée.
Le 6 mars, le texte de laccord est transposé en projet de loi,
puis débattu au Parlement.
Il reste donc quelques semaines pour que toutes les forces
syndicales opposées à la casse du Code du travail sunissent et bloquent les
appétits patronaux.
LUnion syndicale SOLIDAIRES et les syndicats SUD agissent dans
ce sens, dans les entreprises comme au plan national.
Construisons
un front unitaire pour que le patronat ne fasse pas la loi !
CGT, FO, FSU et SOLIDAIRES sopposent à laccord.
Le Syndicat de la Magistrature et le Syndicat des Avocats de France
dénoncent les importants reculs en matière de Droit social.
Dès mi-janvier, lUnion syndicale Solidaires proposait une
rencontre intersyndicale, pour quensemble nous empêchions la transposition
de laccord dans la Loi, dans le Code du travail.
CGT, FO, FSU et SOLIDAIRES appellent à grèves et manifestations
massives le 5 mars 2013 !
Dans ce cadre, des actions et des manifestations auront lieu
partout en France pour que le travail et la justice sociale soient au centre des
priorités politiques.
SUDCAM partage le sentiment que pour
changer le cours des choses, seul un combat dur et long par une grève générale
reconductible pourra permettre dobtenir des résultats que nous souhaitons
TOUS !
SUDCAM appelle
donc à manifester,
Privé, public, salariés, précaires,
retraités, chômeurs, étudiants, lycéens,
Nous sommes tous concernés !
Venez nombreux et faites le savoir autour de vous !
Laccord permet aux patrons de baisser les salaires : Vrai ? Faux
?
Vrai. Avec cet accord, cest baisse des salaires et mobilité
forcée, ou
la porte !
Laccord
institue la possibilité pour les employeurs de baisser les salaires en cas
de difficulté dans lentreprise. Cette notion permet tous les abus : on ne
compte plus les entreprises en difficulté qui exercent un chantage sur le
personnel, tout en garantissant des profits astronomiques aux actionnaires. Des
accords de ce type ont déjà été signés dans le passé. Chez Continental,
chez Bosch, chez Peugeot Motocycles, les patrons ont trouvé des syndicats pour
accepter de telles mesures, au nom de la survie de lentreprise : après avoir
été sous-payés plusieurs mois, les salarié-es ont été licenciés ! Cette
fois, ce texte pourrait permettre dinscrire dans la loi la possibilité de
signer des accords dentreprise qui permettent durant deux ans de tout changer
: le temps de travail, le salaire, le type et le lieu demploi. Après un tel
accord, un-e salarié-e refusant
une baisse de son salaire ou dêtre déplacé-e à lautre bout de la
France sera licencié à ses torts. Pauvreté, flexibilité à tous crins et précarité
pour les salarié-es, dividendes garantis pour les actionnaires : le patronat
soccupe de la lutte entre classes sociales.
Laccord va réduire le nombre de licenciements: Vrai ? Faux ?
Faux. Avec cet accord, cest moins de plans sociaux, mais
plus de licenciements !
Même rebaptisés
Plans de Sauvegarde de lEmploi, les plans sociaux nont jamais
servi à sauver les emplois et nont jamais eu un but social. Mais les
quelques droits collectifs et indemnités encore prévus, sont encore de trop
pour les patrons. Désormais, un accord syndical leur permettra dêtre
dispensés de plan social sils proposent un reclassement
pour lequel
aucune limite nest fixée : à des centaines de kilomètres ? Dans un autre
pays ? En cas de refus de cette mobilité forcée, ce sera le licenciement
pour motif personnel. Autant dire que ces licenciements personnels
vont remplacer les licenciements collectifs qui garantissaient encore un minimum
de droits. Pour que les patrons aient totalement les coudées franches, les
possibilités de recours judiciaires envers des plans sociaux illégaux
disparaissent.
Lautorisation
administrative de licenciement qui devait être soumise à linspection du
travail a été supprimée en 1986 : le patronat expliquait alors que cela
permettrait de créer de nombreux emplois car il hésiterait moins à recruter.
Nous savons ce quil en est de lexplosion du chômage depuis cette date !
Le MEDEF récidive : après lInspection du travail, les juges non plus ne
pourront statuer sur la validité des licenciements.
Pour compléter
le tableau, laccord impose aux conseillers prudhomaux un plafonnement des
dommages et intérêts quils peuvent décider envers les employeurs malhonnêtes.
Dans de nombreux cas, le jugement ne pourra plus imposer la réparation financière
du préjudice subi par les salarié-es ! Les possibilités de recourir au
Conseil de Prudhommes suite à un licenciement, et le délai pour le saisir,
sont considérablement réduites.
Ce qui intéresse
vraiment les patrons nest pas « lavenir de lentreprise », mais
seulement laccroissement des profits quils font sur notre dos.
Laccord améliore la situation des Temps Partiel : Vrai ? Faux ?
Faux. Avec cet accord, cest plus de flexibilité pour les
salarié-es !
Et toujours
plus de droits pour les patrons : laccord prévoit un lissage du temps
partiel sur lannée, par exemple, une moyenne de 24 heures par semaine sera
appréciée non pas hebdomadairement mais sur lannée. Au gré des intérêts
patronaux, les salarié-es à temps partiel se verront imposer une flexibilité
et une modulation horaire, inconciliable avec lavie
personnelle.
Rappelons que
le temps partiel est imposé à une majorité de femmes. Le patronat a obtenu
laccord des syndicats signataires pour que les questions de répartition du
travail durant la semaine, de rémunération des heures supplémentaires, de
coupures dans la journée de travail, soient reportées à des négociations par
branches professionnelles
sans même quaucune échéance ne soit fixée.
Laccord ne permet pas de faire reculer la précarité : Vrai ?
Faux ?
Vrai. Avec cet accord, cest toujours moins de C.D.I.,
toujours plus de C.D.D. !
Les promoteurs
de laccord parlent beaucoup de la taxation des Contrats à Durée Déterminée.
Cest de la poudre aux yeux ! La sur-cotisation, fort modeste, des CDD de
moins de trois mois namènera aucun recul de la précarité : elle ne
concerne que les CDD pour surcroît exceptionnel dactivité. Les
patrons ne paieront pas un centime de plus pour les CDD pour
remplacement de salarié-e absent-e, ni pour les CDD saisonniers,
les CDD les plus utilisés.
La
sur-cotisation dune partie des CDD représente 110 millions
alors que le
patronat obtient dans cet accord une contrepartie de
155 millions, à
travers une nouvelle exonération de cotisations sociales (durant trois mois
pour chaque jeune de moins de 26 ans embauché en CDI).
Laccord renforce la protection sociale des salarié-es : Vrai ?
Faux ?
Faux. Avec cet accord, cest une succession de mesures en
trompe lil !
Les signataires
de laccord présentent la partie sur la complémentaire santé comme une
avancée, pourtant :
· Lobligation
ne sera effective quen janvier 2016.
· Les
employeurs auront la main pour choisir les organismes prestataires et favoriser
des assurances privées qui voient ainsi souvrir un marché juteux.
Ces contrats prévoient
un panier de soins minimum. Et surtout, cette mesure est loin de répondre à la
nécessité de refonder lassurance-maladie, pour permettre à lensemble
des salarié-es, chômeurs/ses, précaires et retraité-es de pouvoir se soigner
convenablement.