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Posté le 17/09/25

Champagne Bourgogne

Avec la rentrée, la pression d’école

« Dernier sprint », « jeu collectif », « rentrée boostée »… De doux euphémismes pour dire qu’il va falloir courir partout, donner un coup de collier, combler au pied levé l’absence non remplacée de la collègue qui a eu l’idée d’être enceinte… Conquête, épargne, assurance, conso, immo… comme un emploi du temps trop chargé, la pression d’école est de retour. Merci de rendre une copie parfaite, sans ratures et surtout sans ralentir le rythme. Maintenant que nous sommes censé·es être bien reposé·es, aucune excuse pour ne pas épuiser les batteries d’ici la fin de l’année.

La reconnaissance dans tout ça ? On l’attend encore. Peut-être qu’en décembre, nos patrons daigneront enfin se montrer « généreux » en nous accordant une augmentation digne de nos efforts. Les discussions n’ont pas encore commencé, mais rappelons-nous : l’an dernier, la proposition indécente de la Direction n’a même pas été suivie par les organisations syndicales, tant elle était honteuse. Cette année, pour rééquilibrer le rapport de force, il faudra peut-être collectivement savoir se montrer.

Et parce qu’une rentrée au Crédit Agricole ne serait pas complète sans lui, voici le grand retour du fameux questionnaire IER. Un « bel outil », paraît-il, qui finit chaque année par la même conclusion magique : « Tout va bien au Crédit Agricole, ce sont les salariés qui le disent ! ». À se demander si les résultats ne sont pas déjà écrits avant même d’avoir cliqué sur « valider »…

Évidemment, les questions essentielles n’existent pas :

  • Rien sur la charge de travail qui explose,
  • Rien sur la pression commerciale, ni sur les méthodes de benchmark (interdites, mais bien présentes),
  • Rien sur la reconnaissance ni la rémunération (tu trouves, toi, que ton salaire est en phase avec ton investissement quotidien ?),
  • Rien sur les choix stratégiques des dirigeants, souvent déconnectés de la réalité du terrain.

Hasard ou pas, le bilan social individualisé arrive au moment opportun : juste avant l’IER. Quelle chance : on peut admirer la liste de nos « avantages »… au cas où on aurait l’idée saugrenue de se plaindre. De la magie à l’état pur : tout est fait pour qu’au moment de répondre au questionnaire, on se dise : « finalement, ça va, j’ai pas trop à râler ».

Alors, faut-il encore répondre à l’IER ? Chez SUDCAM, on dit OUI.

Non pas parce qu’il est fiable (il ne l’est pas), mais parce qu’il ne faut jamais laisser la Direction parler à ta place. Réponds avec lucidité. Garde en tête les vraies problématiques de NOS conditions de travail. Et surtout, ne laisse pas ton silence servir de caution à ceux qui prétendent que « tout va bien ».

Tu partages notre avis ? Alors rejoins nous et faisons entendre ensemble une autre voix que celle des bilans trafiqués.


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